Carney interpellé : l’industrie de l’énergie réclame un plan ambitieux
Au lendemain de la victoire électorale du premier ministre Mark Carney, les chefs de la direction de 38 grandes entreprises du secteur de l’énergie ont transmis leurs félicitations tout en pressant le nouveau gouvernement de passer à l’action pour affirmer la souveraineté économique du Canada et accélérer la création d’emplois par la modernisation des infrastructures énergétiques.
Dans une lettre ouverte adressée au premier ministre, les signataires soulignent que le Canada traverse une période charnière. « Ce moment marque non seulement le premier chapitre pour votre gouvernement, mais aussi une occasion importante pour notre nation de se rassembler autour d’objectifs communs et de bâtir la confiance nécessaire pour réaliser de grandes choses », peut-on y lire.
Les dirigeants proposent un plan d’action en cinq points, présenté initialement en mars dernier, visant à surmonter les freins réglementaires et à stimuler les investissements dans un contexte mondial exigeant. Ce plan repose sur des engagements concrets : simplifier les processus d’approbation, respecter des échéanciers fixes, augmenter la production, attirer des capitaux privés et renforcer la collaboration avec les communautés autochtones.
« Si ce plan est mis en œuvre, il aura des répercussions durables sur la souveraineté économique du Canada », a déclaré Rich Kruger, président et chef de la direction de Suncor. « C’est le moment de rapatrier les investissements au pays et d’assurer un avenir prospère à long terme. »
Le secteur de l’énergie, qui représentait 10,3 % du PIB canadien en 2023, continue de jouer un rôle structurant dans la vitalité économique du pays. Pourtant, les chefs de file de l’indu strie soulignent que des obstacles réglementaires persistants et des cadres d’investissement peu compétitifs freinent le développement de projets essentiels, notamment dans le gaz naturel liquéfié (GNL) et les pipelines.
« Le Canada a toutes les ressources, le savoir-faire et les technologies pour devenir une superpuissance énergétique mondiale », affirme Greg Ebel, président et chef de la direction d’Enbridge. « Le moment est venu pour les parlementaires de se mobiliser et de concrétiser cette vision. »
Alors que la demande mondiale en énergie traditionnelle demeure forte et que la transition énergétique se poursuit, les dirigeants insistent sur la nécessité d’investir dès maintenant. Ils affirment leur volonté de collaborer étroitement avec le gouvernement fédéral pour bâtir une industrie énergétique résiliente, durable et compétitive au bénéfice de tous les Canadiens.

