Unifor presse Ottawa de réagir face aux tarifs punitifs de Trump sur le bois d’œuvre canadien
TORONTO – Le syndicat Unifor appelle le gouvernement fédéral à une riposte vigoureuse après la nouvelle attaque commerciale de Donald Trump contre l’industrie forestière canadienne. Le président américain a annoncé, le 29 septembre, une cinquième proclamation sous l’article 232 du droit commercial, imposant dès le 14 octobre de nouveaux tarifs douaniers de 10 % sur le bois d’œuvre résineux, le bois brut ainsi que sur les meubles et armoires canadiens. Ces droits pourraient grimper jusqu’à 50 % au 1er janvier 2026, fragilisant un secteur déjà éprouvé par des années de litiges commerciaux.
« Cette attaque injustifiée menace des milliers d’emplois et de communautés », dénonce Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. L’organisation estime que près de 10 milliards de dollars d’exportations sont en jeu, dont 7,7 milliards en sciage. Les provinces de l’Ouest, du Québec, de l’Ontario et de l’Atlantique seront particulièrement touchées.
Unifor réclame des mesures d’urgence pour soutenir les travailleuses et travailleurs, la création d’un Conseil national de stratégie industrielle et un programme de protection des revenus. « Ottawa doit fixer la limite et bâtir une véritable stratégie pour notre secteur forestier », souligne Daniel Cloutier, directeur québécois du syndicat.
Selon Unifor, ces tarifs nuisent autant aux consommateurs américains, en augmentant le coût du logement, qu’aux travailleurs canadiens. Le syndicat presse le gouvernement Trudeau d’agir sans délai pour défendre la souveraineté économique du pays.