Économie

73 % des internautes québécois boycottent les marchands américains en ligne

Les internautes québécois se détournent massivement des marchands américains en ligne

Près de trois internautes québécois sur quatre (73 %) déclarent avoir réduit ou cessé leurs achats en ligne auprès de détaillants américains, révèle la plus récente enquête NETendances de l’Académie de la transformation numérique (ATN) de l’Université Laval. Réalisée en mars 2025, cette étude met en lumière des changements significatifs dans les habitudes de consommation numérique des Québécois, en particulier envers des géants comme Amazon.

Selon les données recueillies auprès d’un millier d’adultes québécois, 17 % affirment avoir complètement boycotté Amazon, tandis que 32 % ont réduit leurs achats sur la plateforme. De plus, 9 % ont annulé leur abonnement Amazon Prime, faisant chuter le taux d’abonnement de 38 % en janvier 2024 à 29 % en mars 2025.

Parallèlement, les sites d’importation directe en provenance de Chine gagnent du terrain. En 2024, 40 % des cyberacheteurs québécois ont effectué des achats sur des plateformes telles que Temu, Shein, Wish ou AliExpress. Temu s’impose désormais comme le deuxième site de commerce en ligne le plus utilisé au Québec (25 %), derrière Amazon (85 %), mais devant Walmart (24 %), Shein (21 %) et AliExpress (8 %).

Les femmes (50 %) et les jeunes adultes de 18 à 34 ans (53 %) figurent parmi les principaux utilisateurs de ces plateformes, attirés notamment par les bas prix, cités par 81 % des répondants comme principale motivation. L’ATN souligne que ces sites misent sur des stratégies numériques avancées pour fidéliser les consommateurs, notamment les algorithmes personnalisés, la ludification et des promotions continues.

Les critères de choix d’un marchand en ligne restent dominés par le prix (42 %), suivi de la livraison gratuite (35 %), qui constitue également la première raison d’adhésion à un programme de fidélité (65 %). La quasi-totalité des cyberacheteurs (80 %) adopte des stratégies pour éviter les frais de livraison, notamment en atteignant les seuils de livraison gratuite (48 %) ou en privilégiant les marchands qui l’offrent systématiquement (43 %).

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