L’intelligence artificielle ne doit pas perpétuer l’exclusion des autochtones
À l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones, l’ONU alerte sur les risques et opportunités liés à l’intelligence artificielle (IA) pour ces communautés. Aujourd’hui, la plupart des modèles d’IA sont conçus sans leur participation, ce qui expose leurs savoirs et données à des usages abusifs, et perpétue des formes d’exclusion.
Le Secrétaire général António Guterres souligne que l’IA pourrait pourtant aider à préserver les langues menacées, cartographier les terres ancestrales et amplifier les connaissances autochtones pour lutter contre le changement climatique. Mais sans inclusion réelle, elle risque d’accentuer les inégalités existantes.
Le panel virtuel organisé par l’ONU a mis en lumière les impacts environnementaux des infrastructures informatiques, souvent implantées près des territoires autochtones, et la fracture numérique qui limite leur accès aux nouvelles technologies. Fernando Marani, expert en inclusion, a insisté sur une gouvernance éthique et la nécessité d’écouter ces peuples.
Des initiatives comme le SKoBot, robot éducatif développé par des jeunes autochtones, montrent que la technologie peut soutenir la revitalisation linguistique quand elle est pensée et contrôlée par les communautés concernées.
L’ONU appelle à garantir la souveraineté des peuples autochtones sur leurs données et à les reconnaître comme co-créateurs de l’IA, pour qu’elle soit un levier d’autonomie et non une nouvelle forme de colonisation numérique.
