Les Producteurs acéricoles du Québec en colère
Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) sonnent l’alarme et pointent du doigt le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF), accusé de renier une entente conclue au printemps 2025 visant la mise en production de 50 000 hectares de forêt publique pour l’acériculture. Réunis en assemblée générale à Lévis, plus de 200 acériculteurs ont exprimé une colère unanime, dénonçant un « bris de parole » qui mettrait en péril l’avenir de tout un secteur stratégique pour l’économie québécoise.
Au cœur du conflit : les 2 000 hectares promis au Bas-Saint-Laurent, dont seulement la moitié serait finalement octroyée. Une réduction qui priverait la région de 215 000 entailles et d’environ 21,5 millions $ d’investissements, selon les PPAQ. Les producteurs dénoncent aussi un climat de représailles, alors que le MRNF laisserait planer des doutes sur son engagement envers la Chaire de recherche en acériculture de l’Université Laval, un projet essentiel au développement scientifique de la filière.
Pour Luc Goulet, président des PPAQ, la situation est claire : « Refuser d’appliquer l’entente dans son intégralité équivaut à une déclaration de guerre envers la production de sirop d’érable. Nous ne reculerons pas. »
Alors que le Québec représente 72 % de la production mondiale de sirop d’érable, les acériculteurs jugent impératif que le gouvernement respecte ses engagements pour assurer la croissance de cette industrie-phare, déjà fragilisée par l’incertitude et les retards administratifs.
