Un vote entre souveraineté et économie
Ce lundi 28 avril 2025, les Canadiens se rendent aux urnes pour des élections fédérales anticipées, déclenchées par le nouveau Premier ministre libéral Mark Carney. Succédant à Justin Trudeau en mars dernier, Carney a convoqué ces élections dans un contexte de tensions croissantes avec les États-Unis, notamment en raison des menaces tarifaires du président Donald Trump.

La campagne, d’une durée de moins de 40 jours, a été dominée par deux figures : Mark Carney pour les libéraux et Pierre Poilievre pour les conservateurs. Les partis tiers, tels que le Nouveau Parti démocratique (NPD) de Jagmeet Singh et le Bloc Québécois d’Yves-François Blanchet, ont peiné à se faire entendre.
Initialement en retard de 20 points dans les sondages, les libéraux ont connu une remontée spectaculaire, portée par la stature économique de Carney et sa fermeté face aux pressions américaines. Les dernières projections suggèrent une possible majorité libérale, avec entre 162 et 204 sièges.
Au Québec, traditionnellement favorable au Bloc Québécois, un basculement s’opère en faveur des libéraux. Les électeurs, inquiets des menaces d’annexion proférées par Trump, privilégient désormais l’unité nationale sur les aspirations indépendantistes.

La participation électorale est en hausse, avec plus de sept millions de votes anticipés enregistrés, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2021.
Cette élection pourrait redéfinir le paysage politique canadien, marquant un tournant dans la relation avec les États-Unis et mettant en lumière les préoccupations des Canadiens en matière de souveraineté et d’économie.
