Élections fédérales : Que promettent les principaux partis
La campagne des élections fédérales 2025 a été marquée par des discussions animées sur une variété de sujets allant de la guerre commerciale mondiale à la défense de l’environnement, en passant par des questions sociales et économiques cruciales. Alors que le débat politique se clôture, il est temps de revenir sur les engagements les plus marquants des quatre principaux partis, qui se livrent une bataille de fond et de forme pour conquérir le cœur des électeurs. Voici un tour d’horizon des promesses phares proposées par chacun.
Sous la direction de Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada, le Parti libéral met en avant une série d’engagements visant à stimuler la croissance économique tout en améliorant le bien-être des Canadiens. Le programme prévoit une réduction d’impôt pour la classe moyenne, avec une baisse du taux d’imposition sur la première tranche de revenu de 15 % à 14 %. Le Parti libéral ambitionne également de bâtir près de 500 000 nouveaux logements au cours des 10 prochaines années, une mesure visant à répondre à la crise du logement qui touche de nombreuses régions. Le financement de CBC/Radio-Canada serait augmenté de 150 millions de dollars, et une injection de 30,9 milliards de dollars supplémentaires serait allouée à la défense nationale sur les 4 prochaines années. En matière de soins de santé et de garderies, le programme prévoit d’élargir la couverture des soins dentaires pour 4,5 millions de Canadiens et de créer 100 000 nouvelles places en garderie à 10 $ par jour d’ici 2030. Le Supplément de revenu garanti pour les personnes âgées serait augmenté de 5 %, et une bourse d’apprentissage de jusqu’à 8000 $ serait attribuée aux apprentis inscrits à des formations spécialisées.
De son côté, Pierre Poilievre, leader des conservateurs, a mis l’accent sur une politique économique plus restrictive, tout en promettant une gestion rigoureuse des finances publiques. Poilievre veut réduire le taux d’imposition sur la première tranche de revenu des particuliers à 12,75 % et s’engage à réduire le déficit de 70 %, dans l’optique de rétablir l’équilibre budgétaire. Le Parti conservateur promet également d’abolir la taxe carbone pour les industries et de créer un corridor énergétique national en supprimant certaines lois environnementales jugées contraignantes pour l’industrie. Le développement du logement est également au cœur de son programme, avec la construction de 2,3 millions de logements au cours des 5 prochaines années. Poilievre s’engage également à durcir les peines pour les crimes violents et à interdire les centres d’injection supervisée à moins de 500 mètres des écoles. En matière de politique environnementale et de consommation, le leader conservateur propose d’abolir l’interdiction des plastiques à usage unique et de supprimer le financement de CBC, qu’il considère comme trop partial.
Outre les partis libéral et conservateur, deux autres partis majeurs poursuivent leurs propres objectifs : le NPD (Nouveau Parti Démocratique) et le Bloc Québécois. Ces partis mettent également en avant des propositions ambitieuses, mais plus orientées vers la justice sociale et les enjeux environnementaux. Le NPD, dirigé par Jagmeet Singh, se concentre sur des réformes sociales et économiques comme la gratuité des soins de santé, une augmentation des salaires et une transition rapide vers des énergies renouvelables. Le Bloc Québécois, quant à lui, défend la souveraineté du Québec et l’autonomie provinciale, avec des propositions telles que le renforcement du statut de la langue française et un financement accru pour les programmes provinciaux de santé et d’éducation.
Alors que les élections canadiennes se rapprochent, la question de la guerre commerciale internationale, notamment avec les États-Unis, reste au cœur des préoccupations. Tous les partis reconnaissent l’importance de maintenir des relations diplomatiques solides avec les États-Unis, mais chacun a une approche différente en matière de négociations commerciales. Le retour en politique de Donald Trump et la montée des tensions mondiales ont indéniablement pesé sur cette campagne.
À quelques jours de la fin de la campagne électorale, les électeurs canadiens se retrouvent face à un choix crucial. D’un côté, Mark Carney et son Parti libéral promettent un avenir tourné vers l’inclusivité, la transition écologique et des réformes sociales. De l’autre, Pierre Poilievre et le Parti conservateur défendent une gestion rigoureuse des finances publiques, un soutien à l’industrie et des mesures sévères en matière de justice. Le paysage politique canadien se dessine autour de ces promesses phares, chacune d’elles ayant des implications profondes pour l’avenir du pays. Dans un climat économique et politique global de plus en plus incertain, les Canadiens auront à choisir le modèle de société qu’ils souhaitent pour les années à venir. Les élections fédérales de 2025 pourraient bien marquer un tournant décisif dans la direction du pays.
