”Superfine” : Le Met redéfinit la mode masculine à travers l’élégance noire
Le Metropolitan Museum of Art de New York a inauguré lundi l’exposition « Superfine: Tailoring Black Style », une célébration éclatante de l’élégance noire à travers les siècles, marquant la première grande exposition dédiée à la mode masculine au Met depuis 20 ans.
Conçue en tandem par le conservateur en chef Andrew Bolton et l’universitaire Monica L. Miller, l’exposition puise son inspiration dans l’ouvrage Slaves to Fashion de Miller (2009), retraçant l’histoire culturelle du Black dandyism du XVIIIe siècle à nos jours. Parmi les figures tutélaires évoquées : le regretté André Leon Talley, dont le style flamboyant imprègne toute l’exposition.
Divisée en douze thèmes tels que présence, distinction, héritage ou encore liberté, l’exposition met en lumière des pièces iconiques – costumes trois-pièces, vestes militaires, ensembles unisexes – portées ou inspirées par des personnalités comme Grace Jones, Prince, James Baldwin ou Frederick Douglass. Des créations de designers afro-descendants de renom comme Ozwald Boateng, Grace Wales Bonner, Olivier Rousteing, ou encore Virgil Abloh y sont exposées aux côtés de pièces de Pharrell Williams et de Dapper Dan.
« Cette exposition est une démonstration éclatante de la puissance de l’identité noire à travers la mode, un vecteur d’émancipation, de créativité et de résistance », a souligné Colman Domingo, co-animateur de la soirée et figure montante du style masculin.
Alors que les débats autour de la diversité et de l’inclusion culturelle font rage aux États-Unis, Superfine s’impose comme un manifeste artistique et politique en faveur de la reconnaissance et de la valorisation des expressions noires dans la mode. « Le style ne s’efface pas », a conclu Bolton.
L’exposition est ouverte au public jusqu’en septembre 2025.