Mardi, le ministre de la Santé Christian Dubé a pris un pas vers la privatisation du système hospitalier en publiant deux appels d'intérêt mis en ligne dans le Système électronique d'appel d'offres (SEAO) pour la construction de deux mini-hôpitaux privés.
« Quel prix le ministre est-il prêt à payer pour privatiser une partie de notre système hospitalier? Nous allons fragiliser le service public encore une fois, car ce nouvel hôpital ira piger son personnel à même le réseau public. Nous dénonçons ce programme idéologique qui veut un réseau de santé lucratif pour le secteur privé. Ce n'est pas ce que veut la majorité des québécois, car ils comprennent que l'entreprise privée chargera plus pour les mêmes soins et qu'à la fin, les contribuables écoperont », rappelle Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS) du SCFP.
Les emplacements des deux mini-hôpitaux privés sont prévus pour la capitale nationale et l'est de Montréal.
« Pourquoi investir dans un nouvel hôpital de l'Est de Montréal quand ce même gouvernement n'est pas capable de construire un nouvel l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont? » se demande le président du CPAS.
Le ministre de la Santé blâme la lourdeur bureaucratique pour expliquer la décision du gouvernement de se tourner vers le privé.
« Il a le pouvoir d'alléger la lourdeur bureaucratique qu'il a créé et qu'il maintient. Au lieu de faire preuve de leadership et d'investir dans le réseau public donc il est le patron, il s'en dégage et ouvre la porte à la privatisation du réseau dont il est responsable », d'ajouter Karine Cabana, conseillère syndicale du SCFP.
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