Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) entreprend dès maintenant les travaux pour le renouvellement de quelques conventions collectives qui viendront à échéance le 31 mars 2023, notamment celles de la fonction publique, de l'Institut de psychiatrie légale Philippe-Pinel et de ses 16 collèges.
« Le SPGQ entrevoit plusieurs sujets incontournables pour la prochaine ronde de négociation. Nul ne s'étonnera de voir en tête de liste l'enjeu salarial, dans un contexte marqué par une forte poussée inflationniste, une importante pénurie de main-d'œuvre et des problèmes d'attraction et de rétention de personnel. Sans parler du recours à la sous-traitance qui, comme l'a mainte fois documenté le SPGQ, coûte beaucoup plus cher à la société québécoise qu'une rémunération juste et équitable du personnel professionnel de l'État québécois », indique Line Lamarre, présidente du SPGQ.
Après plus de deux ans de pandémie lors desquels le personnel professionnel a démontré sa grande efficacité en télétravail, d'aucuns devraient se surprendre de retrouver le télétravail et le droit à la déconnexion parmi les enjeux phares des négociations à venir. Ils devront faire l'objet d'une réelle négociation avec le changement du monde du travail, notamment sous les angles de la régionalisation des postes, de l'attraction et de la rétention, de même que du développement durable.
Ajoutons à ces thèmes ceux de l'attraction et de la rétention qui militent non seulement pour le maintien de certains acquis, mais aussi pour l'amélioration des conditions de travail allant bien au-delà de la rémunération. Pensons, entre autres, à la retraite, à la protection du pouvoir d'achat des retraités, à la conciliation travail-vie personnelle et aux assurances.
« Le SPGQ croit également que le bien-être au travail constituera un sujet fondamental de la prochaine négociation. Les employeurs doivent être à l`écoute des besoins des travailleurs afin que le milieu de travail ne s'ajoute pas aux facteurs de risque qui génèrent certaines détresses psychologiques. La réalité de la vie personnelle des travailleurs qui doivent s'occuper de leurs enfants ou de parents vieillissants, couplée à un climat de travail difficile, peut devenir un cocktail explosif », mentionne Mme Lamarre.
L'enjeu de la discrimination systémique des secteurs féminins demeure central. Le SPGQ juge inadmissible qu'en 2022 l'État québécois paie moins son personnel dans les secteurs à majorité féminine comparativement aux secteurs à majorité masculine pour un même emploi ou un emploi équivalent.
« En outre, la violence conjugale représente aussi un thème incontournable au SPGQ. L'État québécois doit être un chef de file en cette matière. Il doit sans aucun doute introduire dans la convention collective des conditions qui permettront aux personnes victimes de se sentir plus soutenues par leur employeur », conclut la présidente du SPGQ.
D'ici les prochaines semaines, le SPGQ amorcera un vaste chantier de consultation auprès de ses membres afin de connaître les sujets qu'ils veulent ajouter ou modifier à leurs conditions du travail. Les résultats de cette consultation permettront au SPGQ d'élaborer un cahier de propositions syndicales qui répond à leurs besoins et priorités.
SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
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