Le premier ministre du Québec, François Legault, a laissé entendre qu'une augmentation des frais de scolarité pour les étudiants canadiens non-résidents du Québec inscrits dans les universités québécoises pourrait être annoncée prochainement. Il a souligné le manque de réciprocité entre les frais de scolarité au Québec et dans d'autres provinces comme justification politique à cette éventuelle hausse.
Actuellement, les frais de scolarité varient selon le statut de citoyenneté et de résidence de l'étudiant au Canada. En 2022-2023, les frais au Québec étaient les plus bas, avec une moyenne de 3 582 $ pour les cycles supérieurs, par rapport à une moyenne de 9 385 $ en Ontario, selon Statistique Canada.
Au Québec, les étudiants canadiens non-résidents paient déjà des frais plus élevés que les résidents. Par exemple, à l'Université McGill, un étudiant résident du Québec peut débourser entre 5 575 $ et 7 487 $ pour une année de premier cycle, tandis qu'un Canadien non-résident peut payer entre 11 138 $ et 13 050 $ pour la même année. Certains étudiants comprennent la volonté d'augmenter les frais pour les non-Québécois, tandis que d'autres estiment que cela aurait pu les dissuader de choisir Montréal comme destination d'études.
L'impact d'une augmentation des frais de scolarité sur les taux d'inscription est généralement faible, mais cela peut affecter particulièrement les étudiants venant de milieux socioéconomiques moins favorisés, souligne le Comité consultatif sur l'accessibilité financière aux études. Il est essentiel de prendre en compte cette dimension, car ces groupes sont souvent déjà sous-représentés à l'université.
L'annonce de cette possible augmentation des frais de scolarité suscite de nombreuses réactions, et une déclaration officielle est attendue lors de la prochaine mise à jour économique de Québec cet automne.
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