Le vendredi 10 mars, les centres Globules et les cliniques mobiles d'Héma-Québec-CSN ne préleveront aucun sang des groupes B Rh-, AB Rh-, B Rh+ et AB Rh+. Cette journée de grève est organisée par le Syndicat des infirmières et infirmières auxiliaires pour contester la proposition de l'employeur de mettre fin à la parité salariale qui existait jusqu'alors avec les professionnel-les en soins infirmiers du réseau public. Cette proposition constitue, selon les infirmières et infirmières auxiliaires, un manque de respect à leur égard et remet en question leur contribution à l'organisation.
Les négociations entre le syndicat et Héma-Québec ont débuté en 2019, lorsque la convention collective est devenue caduque. La question de la parité salariale est le seul point litigieux. Pour faire pression sur leur employeur, les infirmières et infirmières auxiliaires ont organisé une grève de quatre heures le 17 février dernier. En dépit de cette action, Héma-Québec a maintenu sa position, ce qui a amené le syndicat à organiser une journée de grève complète le 10 mars.
En réponse à cette grève, Héma-Québec devra annuler tous les rendez-vous prévus pour cette journée. Les personnes concernées devront être contactées pour être reprogrammées ultérieurement. Les négociations entre les deux parties sont toujours en cours, et trois journées de conciliation sont prévues les 13, 15 et 16 mars. Les infirmières et infirmières auxiliaires ont voté pour un mandat de grève pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée. Elles sont déterminées à obtenir le respect qu'elles estiment mériter.
Outre la question de la parité salariale, le syndicat a également dû faire pression pour obtenir des informations sur l'état des réserves de sang d'Héma-Québec. Les infirmières et infirmières auxiliaires estiment qu'elles devraient avoir accès à ces informations pour déterminer l'impact de leur action sur l'organisation, sans affecter la santé et la sécurité du public. Le Tribunal administratif du travail a dû intervenir pour ordonner à Héma-Québec de négocier avec la partie syndicale sur les services essentiels.
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